Idée reçue n°3 : Il n'y a qu'en faisant travailler le chien dans la difficulté qu'on progresse

Mon chien ne m'écoute plus dès qu'il croise un autre chien, mon chien est surexcité quand on arrive au parc où l'on va quotidiennement, mon chien saute sur toutes les personnes qu'on invite à la maison ...

On aurait tendance à vouloir travailler ces difficultés en confrontant le chien à ces stimuli. Et pourtant !

Je vous invite dans un premier temps à visionner cette courte vidéo très éclairante sur l'impact de l'échec :

Comment induire "l'impuissance apprise" - YouTube

Dès que vous avez visionné la vidéo, vous pouvez revenir lire la suite. 

 

Sur cette vidéo, c'est l'humain qui est impacté par l'impuissance apprise et l'impuissance lui est apprise avec 2 anagrammes impossibles. Le 3ème anagramme, similaire pour les 2 groupes n'est trouvé que par le groupe qui a réussi les 2 premiers anagrammes. Effrayant non ?

Chez le chien, la pression sociale liée à l'image de soi n'existe pas. Ce n'est pas avec 2 échecs successifs que l'on va mettre un chien en difficulté mais le processus est le même. 2 non mais 10 oui.
En travaillant dans la difficulté, on induit l'impuissance apprise : " je n'y arriverai pas " que chez le chien on pourrait traduire par : " mais qu'est ce qu'il veut ? Je ne comprends pas ! " Autant arrêter d'essayer.

 

Si le chien veut aller jouer avec un autre chien quand il se trouve à 10 m de celui-ci, allons travailler le " tu le laisses ", ou " on marche ", ou " avec moi " à 20 m. L'objectif est que votre chien réussisse. Et plus il va réussir, mieux il va apprendre.

 

Pour faire le parallèle avec l'humain, on ne commence pas par étudier Platon, on commence par apprendre à lire le A, puis le B puis le mot BABA, puis à lire des textes simples que l'on retranscrit, avant d'arriver à l'analyse de textes plus complexes. Pourquoi nos chiens devraient apprendre le rappel en étant au milieu d'un groupe de chiens, dans un environnement complexe ?

 

Les paliers de progression sont indispensables en éducation canine. Chacun est à même de définir les paliers de progression de son chien mais peut se faire aider par un éducateur canin pour les préciser. Une fois que les paliers sont établis, on travaille au niveau qui permet d'avoir un résultat positif. Si le chien est en échec sur un exercice, n'hésitons pas à redescendre sur le palier précédent et baisser notre niveau d'exigence, pour l'instant. Quand l'exercice fonctionne sur des paliers plus simples, il finit par fonctionner sur des paliers plus complexes. Ne brulons pas les étapes.

 

Le plus important est de laisser le temps au chien pour évoluer et apprendre.

 

Si vous voulez plus d'infos, n'hésitez pas à me contacter !

 

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